La Gestion Mentale et son fondateur, Antoine de la Garanderie
J’utilise principalement la pédagogie des gestes mentaux, car cette approche pédagogique tout public permet de répondre à la question : « Je pense, oui, mais comment ? »
Gestion mentale : c’est la pédagogie des gestes mentaux
Antoine de La Garanderie (1920-2010) fondateur de la gestion mentale, philosophe et pédagogue, a mené une grande recherche afin de définir les incontournables nécessaires à une pensée efficace.
Il a identifié et répertorié la grande diversité des fonctionnements cognitifs à partir de l’analyse des habitudes mentales de nombreux sujets.
Cela lui a permis de répertorier une grande diversité de fonctionnements cognitifs.
Antoine de La Garanderie met en évidence le rôle fondamental de l’évocation comme outil de la pensée.
Il a explicité les processus mentaux qu’il convient de mettre en place pour effectuer les « gestes » mentaux essentiels, à savoir : faire attention, mémoriser, comprendre, réfléchir, imaginer. Ces 5 gestes mentaux qui interviennent dans les situations d’apprentissage.
La Gestion Mentale est une pédagogie des moyens d’apprendre, mais aussi et surtout une pédagogie de la réussite et du sens !
La Gestion Mentale est une approche pédagogique très humaniste et surtout positive qui s’appuie sur des bases philosophiques et prend l’individu en compte dans son rapport au monde.
En gestion mentale, on se concentre sur l’être. Reconnue par l’Education Nationale, la gestion mentale est née dans les années 1980, à partir de dialogues pédagogiques élaborés avec des élèves en réussite scolaire.
Lorsqu’on témoigne de son activité mentale, on révèle qui on est vraiment, car on touche au cœur de ce qui fait sens pour soi. Cela permet de dire : oui, voilà, c’est bien moi ! Une fois renseigné, on sait davantage qui on est. Si tous ces gestes sont descriptibles de la même manière qu’un geste physique, ils peuvent être enseignés au même titre que n’importe quelle discipline.
En rendant chacun conscient de ses habitudes mentales (qu’il pratique souvent depuis longtemps et dans tous les domaines), La gestion mentale lui donne l’occasion de les enrichir, de les modifier, de les élargir. Autrement dit, elle lui donne un moyen d’agir sur elles. Un enseignant enseigne toujours en utilisant ses propres habitudes mentales évocatives : comment pourrait-il apprendre à tenir compte des habitudes des autres si personne ne l’amène d’abord à prendre conscience de ce qu’il fait mentalement et qui est performant pour lui ? et puis à découvrir qu’il y a d’autres manières de procéder ? C’est une véritable démarche qui passe obligatoirement par l’observation de son propre fonctionnement, grâce à l’auto-observation (ou introspection).
Les cinq gestes mentaux étudiés
L’attention, la mémorisation, la réflexion, la compréhension et l’imagination créatrice sont autant de processus de pensée que nous effectuons inconsciemment face à certaines tâches. Tous ces gestes utilisent les évocations et s’articulent entre eux en des stratégies différentes selon les sujets. Ils sont toujours déclenchés par un projet précis.
Chacun met en place très tôt des habitudes mentales, méthodes personnelles de traitement de l’information. Ce sont des évocations faites spontanément, des gestes mentaux privilégiés, des enchaînements familiers.
L’élève va apprendre « Comment faire » en fonction de son projet de sens personnel.
Certaines personnes sont expertes dans tous les gestes, d’autres ont des manques ou des absences. Il faut donc prendre conscience de ces 5 gestes afin de pouvoir agir sur eux.
En situation de tâche, le dialogue va lui permettre de mettre en évidence les étapes indispensables à la réussite de cette tâche. Il va mettre en valeur les moyens. L’élève va apprendre « Comment faire » en fonction de son projet de sens personnel. Notre rôle est donc de le renseigner.
Par le projet, le sujet anticipe le traitement qu‘il fera du couple perception/évocation ; il opère ainsi une sorte de déplacement dans le temps (vers l’avenir) et dans l’espace (cadre d’accueil). Le projet est une direction donnée à l’activité mentale qui permet au sujet d’adopter le traitement intellectuel approprié pour réussir une tâche.
Notre mission : faire découvrir la qualité de l’acte cognitif dont il fait usage sans rendre compte, proposer des actes cognitifs dont il n’a jamais pensé qu’ils pouvaient être à sa disposition, l’aider à transférer ces actes afin de s’ouvrir à des potentialités de sens.
Nous pratiquons une pédagogie du sens. Antoine de La Garanderie a mis en lumière notre rapport au sens dans notre façon de procéder mentalement.
Le dialogue pédagogique est l’instrument d’analyse utilisé pour aider le sujet à prendre conscience de ses propres procédures mentales. C’est un point de départ pour progresser. Il permet de mettre au point des procédures efficaces adaptées aux habitudes de sens de l’apprenant et d’en vérifier la pertinence par des applications.
En tant qu’approche centrée sur la personne, la gestion mentale suit les principes de l’écoute active théorisés par le psychologue Carl Rogers. Dans le cadre d’un dialogue pédagogique, en tant que praticienne en gestion mentale, j’amène l’individu à conscientiser son mode de fonctionnement mental.
Les neurosciences et la gestion mentale
Les neurosciences apportent un complément éclairant à la Gestion mentale. Cette approche scientifique explique le fonctionnement du cerveau et met en avant cette capacité extraordinaire qu’il a de se modifier tout au long de la vie s’il est entretenu : c’est ce qu’on appelle la « plasticité cérébrale » !
J’utilise les principes de la neuroéducation dans ma pratique pour accompagner au mieux chacun : attention, espacement, réactivation des connaissances, approche active, aide à l’inhibition…
Les hypothèses d’Antoine de la Garanderie se vérifient aujourd’hui grâce à l’avancée des neurosciences qui nous renseignent précisément sur l’activité du cerveau en action. Concernant la mémorisation, par exemple, il reconnait l’importance de l’espacement et de la réactivation. Les neurosciences viennent également confirmer la nécessité d’une intention, d’un projet défini pour toute activité neuronale.
Le mind mapping
Fondée par l’utilise sur l’utilisation d’arborescence de mots destinés à représenter et développer une idée, le Mind mapping permet de stimuler de manière spectaculaire, l’intelligence, la créativité, la communication, la concentration et la mémoire. Tony Busan, maître du mind mapping nous a fait découvrir les secrets de son efficacité. Une méthode plus efficace pour stimuler la pensée.